La première formation commune à l’AOM (7e session) et l’AOMF (18e session) a eu lieu du 22 au 24 novembre 2016 au sein du Centre de formation et d’échange en médiation de Rabat et a traité du « rôle des Ombudsmans pour protéger les droits des enfants migrants durant leur parcours migratoire ».
Elle a réuni 20 participants et 11 experts. Les dix institutions représentés étaient : d’Albanie, Canada, Côte d’Ivoire, Djibouti, France, Malte, Maroc, Mauritanie, Sénégal et Turquie. L’expertise, venant quant à elle de la Macédoine, France, Bénin, Espagne et du Maroc, ainsi que du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
Six modules ont rythmé ces trois journées de formation. L’un d’entre eux, traitant du respect des droits dans les centres d’accueil et de transit, a permis d’affirmer que de réelles opportunités de coopération entre les Ombudsmans, la société civile et les OING étaient possibles, notamment en termes d’assistance aux enfants migrants et/ou réfugiés.
Il a également été question du regroupement familial, du suivi médico-psychologique de l’enfant, de la participation des enfants, de l’accès à l’éducation et du respect des droits de l’enfant dans les procédures de retour.
Les recommandations émises par les participants et experts visent notamment à:
- renforcer le rôle et l’engagement des Ombudsmans dans le cadre de la réunification familiale;
- sensibiliser la population sur les dangers de la traversée de la mer et les communautés d’origines sur les risques liés à la migration irrégulière;
- mettre en œuvre les instruments juridiques relatifs aux droits des migrants et à la protection de l’enfant.
La formation a également été l’occasion pour le groupe de travail sur les droits des enfants migrants, commun à l’AOM et à l’AOMF, de se réunir pour la première fois.
Une proposition de plan d’action a été faite par les membres présents. Elle comprend cinq actions principales visant à:
- la sensibilisation des enfants migrants sur leurs droits et aux institutions d’Ombudsmans;
- la sensibilisation des autorités quant à leur responsabilité à l’égard des droits des enfants migrants;
- la création d’instances de dialogue et de partenariats au sein de chaque institution;
- l’organisation de visites sur place dans les pays de transit et de destination;
- le renforcement des capacités des institutions membres sur ce thème.